Composition
De façon générale, le fonds se structure en cinq groupes de typologies :
1 - Les registres de formalités transcrivent intégralement ou partiellement des actes : actes civils publics, actes sous seing privé et déclarations de succession notamment.
2 - Les originaux des actes sous signature privée (ventes, baux, cessions de fonds de commerce, …) déposés de 1919 à 1969 en vue d’être enregistrés. On y trouve des plans de carrière et des baux de la famille Murat propriétaire de biens à Chambly (Oise).
Tous sont classés par ordre chronologique des enregistrements et non des actes.
Chaque registre est identifié par un numéro attribué par le bureau d’enregistrement lui-même et qui a servi pour établir les tables et répertoires. Il est mis parfois entre crochets lorsqu'il a été restitué par l'archiviste en cours de classement.
En 1951, des classeurs remplacent les registres, regroupant les feuillets d’actes envoyés par les notaires ou les parties, relatifs aux actes civils publics et sous seing privé.
3 - Les instruments de recherche facilitent les recherches de personnes :
-les tables alphabétiques de décès pour contrôler le paiement des droits de successions.
-les tables spécifiques aux autres typologies d'actes (contrats de mariages, testaments, baux, actes judiciaires, actes de mutation de propriété par acquéreurs et vendeurs).
4 - Ces tables sont remplacées en 1866 par un instrument de recherche unique, à l'exception des déclarations de succession : « le répertoire général de l'enregistrement et des déclarations pour servir à la recherche des droits celés » et son fichier alphabétique. Ce répertoire
récapitule, par ordre d’arrivée, les comptes des personnes physiques et morales avec, pour chacune d'elles, la liste des actes les concernant donnés par ordre chronologique.
5 - Quelques sommiers dans lesquels sont inscrites des opérations de comptabilité spécifiques qui peuvent être utiles aux chercheurs, dont un sommier fluvial recensant les demandes d’installations (débarcadères, prises d’eau, garages, lavoirs et même toboggan nautique) et toute sorte de documents relatifs au fonctionnement des services d’enregistrement.
Dates extrêmes
Globalement, les archives couvrent la période de 1773 à 1970. La table des testaments et des acquéreurs remontent respectivement à 1773 et à 1783 du fait de la continuité du travail des bureaux d’Ancien Régime avec la nouvelle administration née de la Révolution française.
Quelques lacunes sont à déplorer dans certaines typologies.
Intérêt historique
Bien que peu consultés par le public, hormis les généalogistes professionnels dans le cadre de recherches successorales, les archives de l'enregistrement constituent un champ d’exploration inédit pour ceux qui s’intéressent tant à leur généalogie qu’à l’histoire sociale ou économique. C’est ainsi que les actes civils publics permettent de repérer et de localiser les études notariales, les actes sous seing privé de découvrir les baux entre particuliers et les mutations des fonds de commerce, les déclarations de successions de reconstituer les patrimoines familiaux, les tables de décès de retrouver une personne décédée dans un lieu inconnu ou à une date inconnue, etc.